2 tonnes de CO2 émises par personne d’ici 2050, c’est l’objectif des Accords de Paris. La marche est importante, dans la mesure où la moyenne française s’établit actuellement à 9 tonnes environ. L’idée d’un compte carbone individuel fait son chemin dans le débat public, même si les modalités précises d’un tel dispositif susciteraient à coup sûr de nombreux débats et de nombreuses réticences, voire de nouvelles inégalités.
Fabien relit encore une fois ses comptes et soupire : les dépenses ont nettement augmenté cette année. Le voyage au Maroc a pesé lourd sur les émissions carbone de la famille, il a fallu racheter des quotas pile à la mauvaise période. Il va falloir changer.
Fabien cherche en ligne l’outil d’aide de l’Agence de décarbonation. Il fait un test rapide qui lui indique les postes auxquels s’attaquer. Il préférerait éviter l’alimentation et le numérique : il ne se sent pas le courage d’imposer des efforts quotidiens à la famille. Restent les transports et le logement. Fabien se rend à l’évidence : pour avoir un impact rapidement, il faut vendre une voiture.
Pour être honnête, la famille peut se passer de la grande voiture : c’est Fabien qui s’en sert au quotidien, mais il peut acheter un vélo électrique, neuf kilomètres ça lui prendra une demi-heure pour aller au travail. Ça le contrarie, il aime bien être dans sa bulle le matin mais ça lui fera faire un peu d’exercice ; il est à l’âge où l'on s’empâte.
Et pour cet été, il va falloir abandonner la Costa Brava : l’avion coûte cher en carbone. Mais c’est l’occasion d’essayer autre chose. Fabien se souvient d’un été qu’il a passé enfant dans les Landes, dont il garde un souvenir merveilleux. Il pourrait se mettre au surf avec ses ados, c’est décarboné, ça.
Et en revendant les quotas gagnés, ils pourront enfin changer leur vieille baie vitrée. Ça devrait réduire encore les émissions et remettre la famille à flot.
Quelques inspirations
- 2 tonnes, un atelier qui appelle tout un chacun à trouver des leviers pour atteindre cet objectif
- Pour les entreprises, les quotas carbone font déjà l’objet d’un marché depuis 2005, où l’on achète et l’on revend. Le problème, c’est que le dispositif ne s’est pas avéré très efficace jusqu’à maintenant, nos émissions continuant à être bien trop élevées au regard des objectifs fixés.
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Crédits image : May Gauthier sur Unsplash