Le soldat Low-Tech

Explorer les opportunités à considérer le low-tech comme une option valable
Client
Armasuisse (Deftech)
projection
2030
nature projet
Réalisation
2022

Le soldat Low-Tech

Le low-tech comme futur du high-tech dans la défense ?

Poussées par un idéal de la guerre “Zéro mort”, les armées et l’industrie de la défense voient généralement les évolutions technologiques comme autant d'occasions d’assurer un avantage stratégique majeur lors d’un conflit. La course à l’avantage technologique remonte à l’aube de l’humanité.

À l’heure actuelle, les armées occidentales, à l’image des Etats-Unis, soutiennent un effort de R&D important (10% du budget de la défense et croissance de 24% entre 2012 et 2022 aux USA, d’après le SIPRI). Or, comme l’annonce le colonel Michel Goya, “le soldat du futur, ce sera un type en jean et basket avec un AK-47 !”.

Dans la situation géopolitique actuelle, les conflits de haute-intensité, qui nécessitent un fort volume d’armement et d’engagement humain, gagnent en probabilité. Or, le matériel high-tech et les dépenses de R&D associées coûtent cher, et pèsent sur les dépenses publiques ; ce matériel est donc souvent disponible en faible quantité dans les armées. Cette logique d’un équipement toujours plus perfectionné et coûteux met en péril une stratégie de masse dans un conflit de haute intensité.

Et si on prenait le contrepied de ce constat et de cette pensée technophile ? Et si on sortait de la trajectoire tendancielle et des imaginaires technologiques du soldat du futur ? En effet, de nombreux conflits dans l’histoire ont montré que d’autres facteurs que la technologie mènent à la victoire (cf. Technologie, L’atout Trompeur ?).

Ainsi, face aux limites de l’hypertechnologisation, il convient d’explorer d’autres pistes, notamment celle du low-tech. Cela ne revient pas à refuser la technologie, mais à la considérer et l’utiliser autrement, pour un coût matériel plus faible et une plus grande utilité, pour le soldat, son unité et les armées.

Dès lors, nous explorons dans cette étude la question suivante : dans quelle mesure le low-tech peut nous aider à garantir une résilience individuelle et collective dans un contexte de défense, à l’échelle du soldat et de son groupe ?

Contexte

Dans le cadre de nos travaux réguliers pour Deftech, Armasuisse Sciences et Technologies - la cellule de veille prospective et technologique de l'armée Suisse - nous avons souhaité nous intéresser à la place de la technologie dans le secteur de la Défense et à la manière dont elle est perçue.

problématique

Dans quelle mesure le low-tech peut-il nous aider à garantir une résilience individuelle et collective dans un contexte de défense, à l’échelle du soldat et de son groupe ?

proposition

Une recherche sur 6 mois comprenant des interviews d'experts de terrain et l'analyse d'articles académiques et de publications d'acteurs institutionnels.

Crédits et liens